Les réserves s’amenuisent, nous manquons de cordes, nous n’avons plus de viande, plus de café, plus de vin, peu de pain. Si nous ajoutons les doutes qui subsistent quant à la réussite de notre projet :
Aurons nous suffisamment de temps ?
Suffisamment de matériel ?
Quelle distance et quel dénivelé nous reste t-il à parcourir ?
La météo restera t-elle au beau fixe (une perturbation est annoncée pour demain) ?
Le moral des troupes n’est pas au plus haut.
Bruno intervient et nous remet en piste
– « N’oubliez pas les gars c’est juste un moins trois cent avec six cent mètres de développement, pour le matériel on s’en occupe avec Didier on part chercher les cent mètres de corde qui nous manquent à la voiture ».
L’équipe comprend le message : faut rien lâcher. Plan d’attaque : deux équipes rentreront par l’éboulis instable. L’équipe 1 équipera un maximum avant d’être relayée trois heures plus tard par l’équipe 2 qui équipera jusqu’à la nuit. Nous devons avancer au maximum.
Equipe 1 : Sandy, Thomas et Simon
On est chaud, derniers mots de Bruno avant notre départ : « bon anniversaire Thomas, lâchez rien, régalez-vous, mais soyez prudent ». Vous l’avez compris Thomas à dix huit ans (à seize ans près…) aujourd’hui, c’est son jour.
Il part perceuse à la ceinture remonté comme jamais. La ligne qu’il part équiper est particulièrement technique. Il pose une longue main courante avant de s’attaquer à une série de pendules. Premier pendule, il se balance au bout de la corde pour attraper une prise, il manque dix centimètres. Second essai, il saisit la prise mais elle lui glisse des mains. Troisième essai, il prend de l’élan, ferre la prise et réussit à poser son crochet goutte d’eau. Il n’a plus qu’a sortir le perforateur poser un relais et réaliser deux nouveaux pendules avant de faire un pas en opposition qui lui permettra de prendre pied sur un beau bloc érodé au milieu de la rivière. L’obstacle est vaincu : chapeau bas Mr Kini. Comme toujours l’obstacle suivant arrive sans attendre, quarante mètres plus loin Simon prend la relève. Il faut équiper une longue main courante avant de découvrir la suite. Nous arrivons au sommet d’une cascade magnifique de cinquante mètres.
Deux relais plus tard et la traversée d’une vasque tumultueuse, nous avons franchi un obstacle supplémentaire. Pour faciliter la progression, nous tendons un rappel guidé qui nous offrira un point de vue exceptionnel sur ce bassin bleu turquoise. Nous n’avons plus de corde, mais la relève arrive juste au bon moment, nous avons fait notre boulot, il nous faut maintenant remonter tous les obstacles puis comme hier enchaîner la remontée de l’éboulis pourri, le bush, le sentier, le bain et le répulsif. Ce soir à la carte c’est riz /fromage ou riz/fromage ou riz/fromage… Euh, et pour le dessert, votre riz…avec où sans fromage ?
Equipe 2 : Gilles, Alain, Anthone et Jérémie
Après deux heures d’attente et quelques parties de dés, nous partons du camp bien motivés ! Nous ne perdons pas de temps sur la marche d’approche et rejoignons la première équipe alors qu’ils sont en train de mettre en place un rappel guidé au-dessus d’une superbe cascade de vingt-cinq mètres.
Après un rapide pique-nique et un échange de matériel, la première équipe attaque la remontée tandis que nous continuons l’équipement. Alain met en place la main courante de la cascade suivante puis passe le relai à Gilles qui met en place l’équipement du reste de la cascade en pendulant comme un « goulu » à de nombreuses reprises afin d’atteindre un énorme bloc coincé au bout de la vasque (où l’on n’a pas envie d’aller se baigner).
Arrivés sur le bloc, nous nous faisons copieusement asperger par les embruns, l’ambiance est hostile… C’est à ce moment-là que la batterie du perforateur décide de nous faire faux bond, nous la permutons rapidement. Anthon prend la suite de l’équipement, met en place une main courante au-dessus d’un toboggan (qu’on ne peut faire qu’une fois), puis traverse la vasque suivante à la nage afin de poser une corde guide.
À la suite de cette cascade, un obstacle d’une dizaine de mètres est franchi par la droite en effectuant des pendules. Au bas de cette cascade, il nous reste quelques mètres de cordes que nous utilisons pour voir la suite du canyon. Lorsque nous attaquons la remontée, la nuit est en train de tomber. Nous galérons à remonter le rappel guidé puis finissons la remontée à la frontale.
Nous arrivons au camp vers onze heures et demi, une partie de l’équipe est déjà au lit, et les autres nous ont préparé un gros festin : riz au fromage …
Didier et Bruno en balade
La mission : 30km de rando pour récupérer la corde de 100m laissée au parking de matukituki !
Avant notre départ, Bruno en bon chef d’expédition remotive les troupes et recadre les objectifs de la journée. Après quelques centaine de mètre nous contemplons la gorges de Gloomy,et nous constatons que la distance qui nous permettrait de jonctionner n’est pas si importante que nous le précise le GPS.
Ceci fait, nous partons d’un pas léger en direction des véhicules. Le temps du trajet, nous parlons déjà d’une éventuelle expé dans cette magnifique vallée pour 2015, ce n’est qu’un projet de plus !
Arrivés à la voiture, bonne surprise : deux oranges traînent dans le coffre et font notre bonheur. Après une boite de sardines quelque fruits secs et une bonne sieste, nous repartons avec des maillons rapides et la corde nécessaire pour que demain matin une équipe puisse partir de bonne heure dans Gloomy.
Sur le chemin du retour nous anticipons le dénivelé qu’il restera à parcourir, et sommes assez optimiste, la seule incertitude restante est la météo.
Nous arrivons au campement des sandfly vers 19 h00, un petit feu et nous attendons, impatients nos petits camardes.
Bonne anniv vieux frère !!!
soyez prudents, car il pleut sur Ganges en ce moment
Vraiment impressionnantes ces photos, encore! Jules Verne aurait kiffé ce ‘voyage au centre de la terre’…
Merci de nous faire voyager, ça fait vraiment envie!
Petit coucou à Jérem: je suis sûr que tu te régales comme un fou, petit sal***! Profites bien
Séb
Un vrai feuilleton ! vous avez l’art et la manière de nous laisser en haleine derrière nos écrans dans l’attente de la suite… Chapeau les gars ! vraiment. Quelle belle roche lustrée par la force de l’eau. Nous imaginons que vous devez être particulièrement heureux et fiers de vos découvertes. Nous, on ne peut que nous émerveiller devant ces images magnifiques.
ça a l’air vraiment « porn » comme disent les berlinois (traduction « de la balle »)!!! je pense bien à vous et je vous embrasse et des bisous particuliers à Sandy!
Tout simplement magnifique! bravo à toute l’équipe!
Profitez un max.
Bises spéciales à Bruno, Gilles, Didier et Alain.
Aude 48
ça me donne des frissons de lire vos péripéties !!! Thomas, tu as fait fort en ce jour anniversaire, c’était vertigineux…..
Merci pour ces reportages passionnants. Bises à tous, une énorme à Tot
BONNE ANNIVERSAIRE ET GROSSE BIZES MISTER TOT!!!! ET MERCI A TOUTE L’ÉQUIPE POUR CES LECTURES ET CES IMAGES QUI ME FONT REVER !! RYKO (ERIC CHOLET)
PS : UN GRNAD BONJOUR A MAITRE BRUNO ET AU JEUNE JEDÏ GILLOU !
Bon Anniv toto, bonjour à Tonio de Charente, superbes photos, belle aventure, profitez-en BIZSSS à vous Phil
Bon anniversaire au Tôt et bon courage à tous pour la suite. Ne lâchez rien c’est dément !
Super les gars, votre expédition, avec Gloomy c’est transformée en aventure,et grace à vos réçits et vos photos,vous m’avez accroché à vos ailes, et mon coeur s’est mis à chanter.
Bernard