A l’attaque de la partie supérieure (Jour 4)

Matukituki valley 2

Réveil, application immédiate de répulsif, les sandfly s’éloignent enfin, nous pouvons «♫ déjeuner en paix ♪», merci Stéphane. Comme convenu la veille, puisque nous n’avons pas suffisamment de cordes pour continuer les explorations dans la partie aval du canyon (la gorge est profonde d’environ cent cinquante mètres), nous devons passer par les amonts.
Plan d’attaque : inutile de tous rentrer au même endroit, il faut une première équipe à l’entrée, une seconde deux cascades plus loin et une troisième à quatre cascades de l’entrée. La première équipe rappellera ses cordes et devra impérativement jonctionner.

Equipe 1 : Bruno, Thomas, Alexis et Simon

Bruno et SimonSimon descend la première cascade, avec un débit toujours aussi impressionnant. La seule ligne possible est en rive droite, proche de l’eau ; en bas la douche est garantie ! Au pied du rappel (sous la douche) il est impossible de changer de rive : la cascade s’éclate sur un petit ressaut, qu’il faut escalader. Après deux tentatives d’escalade en libre Thomas et Simon choisissent de planter quelques goujons pour franchir et sécuriser cet obstacle glissant : « le travail d’équipe il y a que ça de vrai ». Après vingts mètres de progression dans la rivière :
Bonne nouvelle, nous avons un contact visuel avec l’équipe 2 (Sandy et Anthone)
Mauvaise nouvelle par contre, la cascade de vingt mètres qui se trouve sous nos pieds se perd dans un siphon, qu’il faut impérativement éviter.
La solution : c’est le rappel guidé ! On sort les talkies-walkies, pour se caler avec l’équipe 2, tous semble simple, trop simple…l’un de nos appareils tombe en panne. Nous essaierons de communiquer par gestes car le bruit de l’eau est assourdissant : il nous faudra donc quarante cinq minutes pour tendre ce guidé, habituellement posé en cinq minutes.

La version de l’équipe 2 : Sandy et Anthone
Journée « Pourquoi faire simple alors qu’on peut faire compliqué ?»
Nous partons avec la troisième équipe, (Alain, Jérémie & Gilles) qui a pour mission d’équiper un accès pour les jours à venir en aval de l’entrée du canyon.
Après l’équipement de la première portion de main courante, nous avons un visuel sur l’équipe qui est partie de l’extrême amont. Nous décidons d’aller donner la main aux copains avec l’idée de tendre un guidé pour leur éviter un bas de cascade galère. Après un rappel sur un bouquet d’arbre, nous prenons pied sur une petite plage suspendue copieusement arrosée d’embruns et nous envisageons de nous déguiser en « étanche ». Anthone entreprend une remontée pour récupérer les combinaisons pendant que Sandy bricole. Nous imaginons réceptionner la dyneema lancée d’en haut par l’équipe amont mais en fait non. Après moult incompréhensions nos cerveaux s’accordent enfin et une fois la manipulation amorcée, tout le monde se retrouve sur la terrasse en quelques minutes.
Pourquoi faire simple alors qu’on peut faire compliqué ?

Nous rejoignons la rivière (le torrent), derrière ce siphon par un joli rappel pendulaire de trente cinq mètres, nous plongeons dans une caverne. Fini le soleil, on se retrouve à l’ombre c’est sombre, la gorge est étroite et le siphon rejailli quelques mètres derrière nous, une fois de plus l’ambiance est au rendez-vous.Sandy fractionne toujours
Sorti de ce corridor, une nouvelle cascade se présente et nous avons l’équipe trois en contact visuel et la ligne en fixe (technique spéléo) qu’ils ont posé, nous permettra de sortir du canyon. C’est gagné pour aujourd’hui, notre objectif est presque atteint. Sandy attaque l’équipement de cette dernière cascade qui nous permettra de jonctionner et d’accéder à la ligne de sortie. Une fois de plus il faut s’éloigner de la chute d’eau, par une longue main courante : il fait le boulot avec brio dans une roche médiocre. Mais arrivé un mètre au dessus de l’eau, pour une raison encore mystérieuse il pose un fractionnement dont l’utilité reste a prouver et dont le franchissement est un défi (que Bruno relèvera sans rien lâcher). Anthone prend la sage décision de supprimer ce « fractio ». Nous sommes réunis tous les neuf en haut de l’obstacle suivant. L’équipe trois reste pour continuer la suite, les autres rentrent au bercail. Après une remontée sur corde, le franchissement d’un éboulis (dont la stabilité reste à prouver), la traversée du bush et la descente des cinq cents mètres de dénivelé d’un sentier abrupte nous arrivons enfin au camp avancé. Un bain vivifiant dans la rivière glaciale précède l’application du répulsif : cassez-vous les sandfly ! Ce soir pour changer, c’est riz saucisse et au lit… Didier nous gère la cuisson de la viande à la pierrade sur une dalle de « schiste » comme un chef !

Equipe 3 : Jérémie, Alain, Gilles

Dans le bush jusqu'au couAprès avoir préparé le matériel nécessaire, nous voilà partis sur la marche d’approche. Tout d’abord, 500 mètres de dénivelés « droit dans la pente » pour s’échauffer, puis une demi-heure de combat dans le bush néo-zélandais pour accéder au-dessus du canyon…
Après avoir envisagé un itinéraire pour descendre sans trop laisser de corde, comme le veut la tradition, on fait tout le contraire. Gilles part devant avec 150 mètres de corde et équipe dans un couloir qui parait éviter de trop « bartasser » et finalement pourrait permettre d’économiser un peu de corde. Après quelques goujons, amarrages forés, tisserands et autres bricolages, Alain, Jérémie et Gilles arrivent à leur but malgré qu’une batterie de perforateur soit vide. Grâce à notre organisation parfaite, la batterie de rechange et la trousse à spits sont dans le sac de Sandy, nous devons donc attendre l’autre équipe avant de continuer dans le canyon.Bruno à l'équipement
Lorsque tout le monde se retrouve, Bruno, Alexis, Alain et Gilles continuent la descente pendant que le reste de l’équipe retourne au camp. L’équipe qui reste dans l’exploration du canyon descend une cascade de plus en équipant une longue main courante au-dessus de l’eau tumultueuse en restant en rive gauche. Elle fera demi-tour devant un toboggan « impossible » pour lequel une nouvelle main courante sera nécessaire.

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2 réflexions sur “A l’attaque de la partie supérieure (Jour 4)

  1. Salut
    merci de nous faire partager tout ça, j’ai la sensation que la new zeland est à la hauteur de vos espèrances
    bon courage face au sanfly ( vous inquietez d’après info les boutons ne reste que de 2 à 3 semaines avant de cicatriser !)
    Un bon anniversaire à Mr Kini
    la biz à tous et continuer à nous faire baver avec vos reçits

  2. De superbes photos pour des sensations en ligne … on imagine les défis qu’offre ce Gloomy. Connectés sur le blog chaque jour, nous étions impatients de poursuivre l’expédition à distance. Merci encore et toujours pour votre énergie, vos sourires, votre volonté. Bravo !!!

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