Trois équipes, trois canyons, enfin presque…

Thunder Creek – 16 février 2013

Deux heures de marche d’approche a un rythme soutenu, accompagné par le chant des kakas (peroquets endémiques), nous atteignons le canyon. Cette seconde journée s’annonce bien, nous sommes accompagné d’Alain, Annette et Nick (les locaux), cinq cents mètres de dénivelés nous attendent. Séparés en deux équipes : les locaux attaquent le canyon deux obstacles plus haut pendant que nous commençons l’équipement. Les obstacles s’enchaînent, arrosés à souhait, nous équipons dans l’actif pour en profiter au maximum. Vers 15 heures la seconde équipe nous rejoint au sommet de ce qui sera la plus belle cascade de la journée : vue sur le fond de la vallée et la rivière d’Haast, 95 mètres de verticale et l’eau toujours bien présente, c’est juste magnifique. Une désescalade un peu « tendue », et deux petits obstacles plus loin, le clou du spectacle se présente : Thunder fall. Après une discutions animées, mais constructive avec les locaux sur la voie de descente à choisir c’est décidé on plantera quatre goujons et on attaquera au plus près de la cascade, c’est là que c’est le meilleur !!!

White creek – 16 février 2013

Fort de notre heureuse expérience de la veille, Bruno, Didier et Alexis décident de continuer à explorer les alentours du camping. Au moment de prendre la voiture, les deux belles cascades qui surplombent les tentes avec insolence attirent le groupe. Les voilà partis à pied en direction de l’amont du White creek. Le début est assez débonnaire, mais arrivés à la limite des fougères, la progression devient quasi impossible (d’en bas ça avait l’air facile !). Gros contournement, bataille avec la végétation hostile. Le chemin est très peu évident, les sacs sont lourds, les halètements ponctuent les gouttes de sueur, mais la victoire est au bout, après 600m de dénivelé qui valent triple et quelques heures qui ont fini par ne plus être comptées : le haut de la rivière, enfin. Malheureusement, l’effort ne fut pas si payant que ça. Les cascades tant enviées étaient bien là, mais avant et après rien d’intéressant. Tant pis, demain la pêche sera meilleure.

Joe Creek- 16 février 2013

Aujourd’hui mission Joe Creek, et en disant mission on ne pensait pas si bien dire. Nous partons à trois Jérémie, Sandy et Anthony. Après une marche d’approche de moins de trois heures pas trop galère car ciblée sur le GPS, nous arrivons sans encombres au départ du canyon. Petite pause casse croûte, déguisement et début de l’équipement par Jérémie sur une belle ligne en rive gauche. Ça a l’air cool et nous sommes bien motivés pour en découdre rapidement.
Mais vu que ça ne se passe pas toujours comme prévu, nous nous retrouvons au sommet du cassé à observer ce qui se passe environ 80 m plus bas. Ça sent mauvais, si on s’embarque dans la suite nous allons nous retrouver coincés dans la faille,sous la cascade avec de fortes chances de noyer le perfo en équipant la suite !!. Nous aurions du attaquer en rive droite.
On réfléchit longuement pour essayer de trouver une idée lumineuse, mais en vain. Il faudrait remonter mais ça frotte comme du fumier et sur de la huit ça nous fait moyen rêver. Nous lâchons le canyon et partons tirer des rappels dans la foret en rive gauche. Il ne nous faudra pas moins de deux heures trente pour sortir du merdier après moult rappels et désescalades. Nous finissons par rejoindre la rivière que nous suivons jusqu’à la route. Après la forêt, la marche et les désescalades dans les blocs nous font du bien.
Pour résumer on a pris un MAUVAIS BUT !!!

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