Le mystère de Gloomy

Première rencontre avec Gloomy

Approche, Matukituki Valley-1Depuis notre arrivée, Alain nous parle de Gloomy (traduction : sombre, ténébreux). La description de ce canyon est à la limite de la légende : après quelques cascades l’eau se perd dans l’obscurité, on n’entend pas tomber les pierres que l’on jette depuis le haut de la falaise… Allons nous découvrir un de ces abîmes insondables de l’époque de Martel ?!!
Vous imaginez facilement que ce Gloomy a occupé quelques-unes de nos conversations. La vallée de Makarora commençant à s’appauvrir en canyons vierges, nous décidons, la fleur au fusil, d’aller « régler son compte » à « «Glouton Gorge ». Le plan est simple : nous attaquerons tous ensemble la marche d’approche (15 Km) lundi après midi, on bivouaque, on se lève au « grand matin » mardi, on descend Gloomy et mercredi au plus tard on est au resto…
Jusqu’à la mise en place du bivouac (en bas du canyon) on tient le programme. Thomas et Simon vont jeter un œil depuis la rive droite sur la partie inférieure. De retour au camp, ils annoncent à l’équipe qu’il serait judicieux que tout le monde aille jeter un œil pour savoir à qui nous avons à faire…Pierrade au camp avancé-7
Nous venons tous de prendre conscience du défi qui se dresse devant nous : c’est au pied du mur que l’on voit le mieux le mur. La gorge est profonde de cent à cent cinquante mètres, large de deux à cinq mètres, d’un dénivelé négatif de trois cent mètres sur six cent mètres de long, le débit estimé est d’un mètre cube par seconde, sans aucun échappatoire possible… On est tous d’accord, nous ne pouvons descendre ce canyon demain, l’engagement est beaucoup trop important et nous ne pouvons compter que sur nous même pour les secours. Nous ne baissons pas les bras pour autant, il nous faudra du temps, de l’énergie et du matériel mais nous décidons de tenter ce défi qui s’offre à nous. Nous allons équiper chaque jour quelques obstacles (en commençant par la partie basse), pour grignoter petit à petit du terrain sur Gloomy.

A l’attaque

Équipe : Bruno, Didier, Alain, Thomas et Simon.
Thomas, à la perçeuseAprès une marche d’approche en rive droite, Thomas équipe la paroi de la gorge pour prendre pied sur une vire confortable. Quelques amarrages de plus et nous arrivons dans l’eau, froide. Méfiants, nous apprivoisons le milieu lentement. Nous remontons un ressaut, puis deux avant d’atteindre le pied d’une cascade spectaculaire, l’eau arrive à pleine vitesse sur une rampe qui la projette en l’air quinze mètres plus loin : nous sommes ébahis par ce décor. Vers l’aval, nous découvrons une cascade qui s’engouffre sous de gros blocs, nous choisissons d’équiper cet obstacle en dehors de l’actif. Nous avons progressé de soixante dix mètres dans la journée c’est peu, mais petit à petit nous gagnons du terrain. L’équipement des obstacles un par un depuis le haut de la gorge, même s’il est fastidieux nous permet de réduire l’engagement au minimum en sécurisant le parcours au maximum.

Recherche d’accès au canyon

Équipe : Gilles, Alexis, Sandy, Anthony et Jérémie.
L'encaissementNous sommes chargés de repérer le canyon par le haut à différent endroits afin de découvrir les obstacles qui nous attendent en bas. Ce qui n’est pas une mince affaire car le canyon est vraiment très encaissé ! Nous attaquons à grimper en rive droite en suivant le même accès que l’autre équipe. Nous les croisons en train de descendre et nous continuons donc de monter un peu plus haut. Rapidement, Gilles et Jérémie abandonnent le reste du groupe qui descend en rappel pour voir la gorge, pour continuer vers l’amont. Après plusieurs heures de bataille dans le bush, l’équipe de reconnaissance fini par rebrousser chemin après avoir observé un engorgement de plus de 150 mètres de profondeur…

Ravitaillement

Pour Didier, Jérémie, Gilles, Alain et Simon, de retour au camp la journée n’est pas terminée, il faut redescendre en ville pour faire des courses et récupérer du matériel. Nous consacrerons le reste de nos ressources (matériel et énergie) au « Gloomy’s project ».
C’est parti pour la mission ravitaillement : quinze kilomètres de marche, une heure de piste et une heure et demi de route. Nous retrouvons nos tentes à minuit, pas besoins de berceuse…
Ce matin on vous écrit, on remplit nos sacs (courses et matériel) et on repart pour le même itinéraire à l’envers, mais bien chargé…
Vous comprendrez que l’isolement de ce camp avancé ne nous permettra pas de vous donner beaucoup de nouvelles dans les prochains jours.

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Deux canyons, deux ambiances …

Harris Creek – 21 févrtier 2013

Aujourd’hui, Bruno, Alexis, Gilles et Jérémie partent régler son compte à Harris Creek. C’est un des derniers canyons que l’équipe n’a pas exploré dans ce secteur. Il a le même profil que Joe Creek avec une cascade de plus de 100 mètres, où une équipe a pris un but dernièrement.Bruno et Gilles dans la C130_Harris Creek Cette fois ci nous avons bien regardé de la route de quel côté attaquer la cascade… L’équipe se met donc en route en attaquant par une crête sur la rive gauche du canyon. Comme d’habitude, la marche d’approche nous coûte encore pas mal d’énergie, mais nous découvrons un petit sentier de chasseurs qui nous enlève une épine ? Non , un arbre du pied ! Après quand même deux heures et demie de marche d’approche nous voila enfin au début du canyon, plus motivés que jamais. On casse la croûte et c’est parti…
C’est très joli, quelques ressauts (jusqu’à trente mètres de hauteur) s’enchaînent, nous devons être vigilants car la roche est particulièrement glissante. La C130 vue du bas_HarrisTout d’un coup le canyon s’arrête net, ça y est, nous voila au grand cassé ! Nous passons donc sur la rive droite. Alexis commence à descendre vingt mètres en partant d’un arbre et plante un relais. Ensuite il enchaîne sur une longueur de soixante mètres et replante un relais. Le reste de l’équipe commence à suivre en prenant des photos. Ce n’est pas facile de les réussir car le vent fait remonter des embruns… Encore une longueur de trente mètres et une de vingt cinq mètres nous permettent d’arriver en bas de cette superbe cascade d’environ cent trente mètres… Ce n’est pas terminé, nous enchaînons tout de suite sur un dernier cassé de trente mètres et une marche dans les blocs sur environ deux cents mètres nous amène à la route. Ça y est Harris est vaincu !

Crake Jump Creek – 22 février 2013

Équipe : Didier, Simon, Anthone, Sandy & Tot
Aujourd’hui pour certains ça « pique un peu » car la fatigue est au RDV… Nous attaquons une « Creek » en face de Camerons qui ne porte pas de nom ! Nous traversons la Makarora River puis nous enquillons le torrent à sec… Nous retrouvons rapidement l’eau qui s’infiltre entre les blocs. Dès que l’engorgement devient plus franc, nous attaquons droit dans le pentu rive gauche… Ici, de toute façon, faut aimer marcher !!!

Didier transi par tant de beauté

Didier transi par tant de beauté

Nous entrons dans le canyon vers 800m d’altitude. Un petit pique-nique mi ombre, mi soleil… mi prairie, mi galet et nous voilà parti vers l’inconnu sans nom. Là, une bonne surprise nous attend : une première petite cascade avec un saut, puis un deuxième, un rappel… les cascades n’excèdent pas 15m ! C’est un vrai aquatique land, mignon comme tout!
Après ce premier encaissement, une partie horizontale puis, une désescalade d’une énorme rampe d’au moins 50m de dénivelée.

Sandy profite des vasques_Crackjump

Sandy profite des vasques_Crackjump

Nous arrivons sur une deuxième partie encaissée, faisons même un petit toboggan & finissons notre descente par une cascade de 10m…
Simon a eu le nez fin pour trouver cette belle petite descente… nous sommes vraiment bien content de notre journée encore une fois ensoleillée qui finit pas trop tard ! Ça mérite bien une petite bière…

Lettre de vacances

Salut, depuis que je suis arrivé dans cette colonie de vacances, je me suis fais plein de copains. Tous les jours nous jouons dans l’eau. Hier, ils m’ont proposé d’aller faire une activité de loisir : le canyoning. J’appréhendais un peu car je ne savais pas comment faire. Mes copains m’ont remis du matériel, comme un casque, une combinaison, un baudrier. J’ai regardé mes camarades s’habiller puis j’ai suivi le mouvement. Nous avons marché dans la forêt, il y plein d’endroit pour faire des cabanes en bois. Évidemment nous avons descendu la rivière avec des cordes, et je languissais de rentrer pour raconter mon histoire. J’ai retrouvé tous mes potes au centre de loisirs de Makarora.
Maintenant il faut que je range mon matériel et mes affaires dans la tente. Peut être que nous allons faire une machine à laver car les vêtements sentent « l’iguane ». Ah oui, peut être que nous irons à la « Boum » du centre avant de finir notre séjour en colo ! Hier nous avons fais une bêtise, nous avons bu de la bière. La colo est sympa, en plus il y a plein de filles qui nous disent bonjour ! D’ailleurs des copains sont parfois amoureux !!
Bientôt, nous partons quelques jours randonner dans la montagne. Je prends le manuel du « Castor junior » avec moi. Sûrement nous allons faire encore du canyon, c’est super, en plus tous les copains se sont inscrit à ce programme.
Je vous embrasse à tous et je pense à vous.
Bruno

On lâche rien !!!

Joes Creek le retour – 21 février 2013

Équipe : Anthone, Alain, Sandy & Tot
Grande cascade de Joe creekCe matin là, nous décidons au dernier moment d’aller prendre notre revanche à ce fameux Joes… fatigués, les machines ont un peu de mal à se remettre en marche sachant que pour Sandy, c’est la 3ème fois qu’il se tape la marche d’approche ! Maintenant, il y a un pseudo sentier…
Après quelques piqûres de guêpes (comme à chaque fois !), nous rejoignons le canyon en 2h sans trop de difficulté.
Tot attaque l’équipement rive droite sachant que rive gauche s’est « bassin l’embrouille » ! Au début, l’équipement se fait sur des arbres puis ensuite la chignole chantonne dans ce canyon qui jusqu’à maintenant, nous à donné du fil à retordre… Le dernier jet de 65m nous amène à une petite margelle pleine d’embruns qui enchaîne sur un joli coup de sabre de 35m ! Le débit est assez conséquent… Alain prend la relève à l’équipement sur une belle cascade de 45m & Anthone lève la topo. En bas, il y a beaucoup d’arbres et des blocs puis une marche d’environ 30min nous mène à la route.
Bon, bah ça y est, nous lui avons fait la « peau » à ce foutu Joes… Le mot d’ordre toujours le mot d’ordre : « on ne lâche rien » !

Remerciements bourse expé

Après ces nombreuses journées passées dans les canyons Néo zélandais, nous avons tous une pensée pour notre partenaire « Bourse expé » ainsi que Petzl, North Face et Beal qui nous ont aidés dans notre projet d’exploration de la région de Haast. Les membres de l’équipe sont joyeux comme des « Pinsons » ou plutôt comme des « Fantails ».

Une journée fructueuse

Waterfall Creek – 20 février 2013

Equipe : Didier, Alexis, Thomas, Jérémie et Simon.
Didier Jeremie et alexis_Waterfall creekCe matin, départ vers le sud nous allons nous confronter à une végétation sèche dense et agressive sur la marche d’approche. Nous avons déjà exploré deux canyons dans ce secteur et nous savons que l’approche ne sera pas simple. Un semblant de sentier nous amène à cinq cent soixante mètres d’altitude avant de disparaître (comme prévu sur la carte). L’aventure commence nous progressons dans les arbustes épineux qui nous arrivent au mieux à hauteur des genoux, au pire au dessus de la tête. Nous nous extirpons lentement de cette végétation, pour rejoindre des éboulis plus ou moins stables mais sans épineux. Nous retrouvons ensuite les hautes herbes parsemées de plantes piquantes, nous regrettons presque les escalades dans les forêts humides et denses du nord du camp.
Neuf cent cinquante mètres d’altitude, l’entrée du canyon est peut engageante, personne n’en parle mais nous avons tous les cinq l’impression que ces deux heures trente d’approche vont juste nous servir à descendre à pied (pas de vasques, ni de cascades), un mauvais torrent. Mais une fois de plus, a sept cent mètres d’altitude, le torrent s’encaisse, une première cascade apparaît et nous retrouvons le moral (que nous n’avions pas vraiment perdu). Encaissement marqué, geyser, cascades, vue sur le lac : on se régale.Simon derriere le geyser de Waterfall creek Dix sept heure, il nous reste quatre goujons et cent cinquante mètres de dénivelé à descendre, il va falloir économiser les gars !!! Dix huit heure plus de goujons et il reste une cascade pour finir dans le lac Wanaka. Après une courte réflexion, on sort le perforateur et deux amarrages forés, avec deux anneaux de dynéma nous permettrons de descendre dans un trou où s’engouffre la cascade pour se jeter dans le lac : un véritable bouquet final, pour cette belle journée. Vingt heure, retour au camp côtes d’agneau, riz, verre de rouge et tout le monde au lit.

Ford Creek 20.02.2013

Participants : Bruno, Alain, Anthony, Sandy et Gilles
OLYMPUS DIGITAL CAMERAAprès la descente de l’affluent du canyon de Ford il y a deux jours, l’équipe repart enthousiaste afin d’explorer la branche principale. L’accès est comme prévu, pentu, touffu, piquant, long, chaud. Nous accédons au-dessus de la forêt, après 3 heures de marche, face à nous un panorama sur l’amphithéâtre du Mont BREWSTER (2516 m) et l’énorme cascade de Pyke creek. Nous trouvons un accès au canyon à 1163 m d’altitude. Nous dégustons nos pâtes à la sauce « Tabasco » suivi d’une excellente boite de sardines accompagnée par une barre de céréales. Repu, nous enfilons nos combinaisons étanches « Stohlquist », casque « ALK13 » sur la tête et le matériel dans les sacs « Résurgence » ! Voilà ça c’est fait !
Les perforateurs chantent dans le canyon, nous équipons les cascades les unes après les autres avec émerveillement. Quelques sauts par ci par là et nous nous « gavons comme des cochons » ! Cette première descente est vraiment jolie.Grand ecart de Sandy dans Ford creek Nous partageons ces moments avec des sourires ou des blagues. Sandy prépare les relais « goujons-dyneema-maillons » aidé de Gilles puis parfois relayé par Anton, Bruno ou Alain. Alors, cela frotte ? Eh bien descends sur la dyneema !! Le « Dufour » ? Regardes, autour d’un arbre mort cela fonctionne également !!! Bref, nous nous régalons. Le carnet topo bien rempli nous arrivons au final du canyon après 600 m de descente, vers 19 heures. Vivement demain !

Une équipe en canyon, une équipe en repérage

Brae Creek – 19 février 2013

Equipe : Alain, Thomas, Anthony, Jérémie, Gilles et Simon.
Nous sommes prêt à partir quand Alain arrive, l’objectif de la journée, repéré la veille, c’est Pyke Creek. Mais Alain nous annonce que ce canyon est déjà ouvert … Il en faut plus pour nous décourager, nous avions aussi repéré Brae Creek sur la carte. Ce changement de programme a quelques incidences sur la journée : deux fois plus de marche d’approche (hors sentier bien sûr), une heure de marche de retour et aucun point de vue sur le canyon avant d’être dedans.en route vers brae creek
Trois heures trente après avoir quitté la voiture, progressé en marche baroud et escaladé quelques barres rocheuses, nous arrivons a l’entrée du canyon. Pique-nique rapide, on s’équipe et bonne surprise, dès le départ le canyon s’engorge et un premier saut s’offre à nous. Les vasques sont profondes l’eau limpide, le soleil au rendez-vous, c’est le top. Nous trouvons des creusements plus marqués que les jours précédent, de belles rampes lisses (qui sans les blocs à l’arrivée feraient de merveilleux toboggans). Le canyon se termine par une cascade de quarante qui se jette dans la Wills River, un torrent au débit impressionnant.Traversée de Wills river Nous n’avons pas d’autre possibilité que de progresser dans le lit de ce cours d’eau tumultueux, après cinq cents mètres dans cette rivière nous y avons pris goût et tentons de rejoindre la voiture par l’eau plutôt que par le sentier… Mais ce choix s’avère rapidement être une erreur : une gorge ce dessine et la rivière fait franchement peur, nous sommes contraint de rejoindre le sentier à travers la forêt qui est toujours aussi dense.

Camel trophy dans okuru River.

Stitched Panorama
Alexis, Bruno et Didier partent en reconnaissance dans la vallée de l’Okuru. Première épreuve, accéder le plus prés possible de l’entrée de la vallée en voiture. Passage de pont en bois étroit et embourbement sur une mauvaise piste, et nos concurrents prennent déjà un peu de retard. Deuxième épreuve, traversée de l’Okuru river. Le but est d’éviter de trop se mouiller, pour être efficace sur les 15 km de piste que l’équipe doit parcourir à travers les marécages pour accéder à la cabane. Malheureusement un des équipiers perd ses chaussettes !!!Alexis traverse Okuru river
Troisième épreuve, ramener une photo d’un canyon. Arrivés à la cabane, Bruno sauve son équipe de la discréditation en repérant deux cascades et un bel encaissement. Nos aventuriers peuvent maintenant entamer la marche de retour(3h30) avec le sentiment du devoir accompli. Ils sont récompensés par un bon cidre à Haast.

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Repos

Aujourd’hui, 18 février 2013 : repos

L'équipe au grand completCette journée « off », est la bienvenue pour tous. On en profite pour vous donner des nouvelles, gérer les informations accumulées, recharger les accus (des perfos, des appareils photos et des hommes) et remplir le frigo.
Comptes rendus et topos des six canyons ouverts depuis le début de l’expédition. Tri des photos et vidéos, nous avons réalisé mille cinq cent clichés et totalisons cinq heures de films. La récupération (physique) est nécessaire, nous n’avons pas épargné nos organismes depuis le départ…
La salle informatiqueLe stock de nourriture s’amenuise sérieusement, une équipe est chargée de remplir le garde-manger. Nous avons besoins de carburant : dix kilos de riz, dix kilos de pâtes, une caisse de viande, trente boites de sardines et vingt tablettes de chocolat feront l’affaire pour une semaine.
Demain, nous repartons pour de nouvelles aventures et les objectifs ne manquent pas, une dizaine de canyons vierges repérés nous attendent.

L’équipe « Joe Creek » prend sa revanche

Trickle 17 fevrier 2013

OLYMPUS DIGITAL CAMERAAprès le but d’hier dans Joe Creek, Sandy, Antho et Jérémie décident d’aller explorer Trickle. C’est un coup de sabre très encaissé qui passe sous la route et qui nous a attiré dès le premier jour.
On commence donc vers 10h la marche d’approche, bien motivés en espérant faire mieux que la veille… Très rapidement, une marche dans des blocs recouverts de troncs pourris et de mousse commence déjà à nous calmer… Mais on est à fond ! En continuant à monter, on arrive à se rapprocher de la gorge qui est très prometteuse. Nous continuons à grimper et après quatre heures de bartasse nous nous retrouvons enfin au dessus de la végétation a 1100m d’altitude !!! Ça nous a coûté cher mais on est au début du canyon. Un soleil magnifique nous permet de manger au chaud.
C’est parti, on commence à descendre, après quelques obstacles la gorge commence à s’encaisser et les cascades de 10 à 15m s’enchaînent. Le profil du canyon est superbe et consiste en un enchaînement de petites cascades creusées au profit d’une faille inclinée.
Anthony dans la C55 de Trickle CreekÀ 840 mètres d’altitude, nous arrivons au sommet d’une verticale de 55 mètres bien ouverte que nous descendons dans la joie et la bonne humeur ! Un quart d’heure de marche dans les blocs plus tard nous retrouvons des petits rappels dans la faille observée durant la montée. À l’altitude de 600 m nous rencontrons la confluence observée sur la carte et le niveau d’eau est triplé mais reste raisonnable. Quelques sauts, rappels et un peu de progression sympa nous mènent jusqu’à la route.
Vu l’heure et l’agacement collectif, nous décidons de pousser jusque dans le lit de la Haast River (fond de la vallée) avant de remonter jusqu’au camion où une roteuse nous attend et nous ravigote un coup.
On tient notre revanche de la veille avec la même équipe.
Une journée bien valable !!!

Camp creek – 17 février 2013

Equipe : Alexis, Simon, Bruno, Didier, Gilles & Tot
Bruno sous la douchePour la 1ère fois depuis le début de l’expédition, les jeunes se joignent aux plus anciens… Nous allons dans un secteur repéré le premier jour de notre arrivée en voiture ! La journée s’annonce chaude surtout dans cette partie plus aride que l’autre côté du col de Haast pass (qui va vers la mer).
La marche d’approche commence par un sentier qui monte bien « sévère » avec une vue imprenable sur le lac « Wanaka »… La casquette est de rigueur car ça tape dur ! Les anciens nous imposent un rythme de « goulus »…
Après 650m de dénivelé dans une végétation agressive, nous nous posons au pied de la rivière de « Camp Creek » au milieu des fleurs et des graminées… pour un petit pique-nique bien mérité !
Ah, nous sommes heureux de cette ambiance et une fois équipés nous décollons tranquillement… Tout de suite, nous arrivons dans un encaissement de toute beauté avec de superbes petites « cas-ce-ca-des ». La lumière y est magnifique et des « youpis » résonnent dans tous les sens.
Simon dans la cascade, Camp CreekNotre descente est ponctuée de marche et de nombreuses chutes d’eau que nous désescaladons comme des chevreuils… Au bout d’un moment nous sommes obligés de sortir la « chignole » ! Gilles et Alexis nous équipent 2 cascades qui s’enchaînent et nous voilà repartis…
La rive gauche est complètement effondrée, de ce fait nous marchons dans des blocs de schiste. Quelques passages dans les pierriers où les chaussures « Bestards » nous sont bien utiles. Nous atteignons la partie finale du canyon avec un encaissement suivi d’une cascade de 12m. Nous arrivons au pont du lac « Wanaka » vers 17 heures… Nous nous sommes vraiment régalés dans ce canyon bien différent de ce que nous avions fait jusqu’à maintenant.